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ANDREA OESS
Qualité de l'eau et utilisation des sources au fil du
temps dans le bassin versant des Trois-Lacs
Les changements climatiques, la pollution et les guerres sont en train
de gravement porter atteinte, non seulement à la qualité, mais aussi à la
quantité d'eau douce et d'eau potable naturellement disponible.
Certaines régions comme l'Afrique du Nord et le Moyen Orient se trouvent
en état d'urgence du point de vue de la pénurie d'eau.
-
Qu'en est-il de
l'eau potable en Suisse ?
-
Y a-t-il
suffisamment de réserves d'eau pour les années à venir ?
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Quels sont les
critères de qualité de l'eau de source et de l'eau du robinet ?
Des questions
auxquelles nous avons choisi de répondre en présentant l'histoire de
trois fameuses sources de Suisse romande : l'eau des sources thermales
d'Yverdon-les-Bains, l'eau de la Prairie commercialisée sous le nom d'Arkina
et l'eau d'Henniez.
Dans le premier chapitre, vous découvrirez ce qu'on appelle communément
eau de source et comment se forme une source thermale. Vous trouverez
tous les critères réglementant l'eau de source et l'eau potable au
niveau fédéral. Grâce à l'entretien que nous avons eu avec Michel Marrel,
l'hydrogéologue cantonal vaudois, vous saurez tout sur la préservation
de la qualité des eaux de source du bassin versant des Trois-Lacs.
Dans le deuxième chapitre, vous apprendrez à connaître l'histoire des
sources thermales d'Yverdon-les-Bains depuis l'antiquité jusqu'à
aujourd'hui. En particulier, nous vous présenterons les toutes premières
analyses chimiques qui ont permis de démontrer scientifiquement les
bienfaits thérapeutiques de l'eau. Grâce à l'entretien que nous avons eu
avec M. Duruz, directeur du Centre thermal, nous avons pu reconstituer
les faits essentiels qui ont façonné cette entreprise.
Dans le troisième chapitre, vous
découvrirez l'histoire d'Arkina, étroitement liée à celle des Bains
d'Yverdon-les-Bains et à la venue d'une personnalité importante, Puznant
Masraff, un riche arménien ayant fait fortune en Egypte en vendant du
tabac, s'intéressa aux thermes d'Yverdon-les-Bains et à son eau de
source et devint le propriétaire des lieux. Il rebaptisa l'eau de "La
Prairie" en "Arkina" en souvenir d'une source sacrée et d'une ville
arménienne détruite par les turcs.
Usine d'Arkina à
Yverdon-les-Bains
Dans le quatrième chapitre, vous
découvrirez l'histoire des Sources minérales Henniez SA la plupart des
informations ont pu être recueillies lors de notre entretien avec Romain Stämpfli, chef du laboratoire, ainsi que lors de notre visite de l'usine
d'embouteillage. Nous avons mis l'accent sur l'histoire de la société et
sur son système de gestion, qui permet de garantir une qualité parfaite
aux produits commercialisés par cette société.
Une des plus grandes richesses du bassin versant de la région des
Trois-Lacs est la concentration sur une surface relativement petite de
nombreuses sources d’une qualité telle qu'elles peuvent être exploitées
économiquement. En Suisse, l’eau est classée comme denrée alimentaire.
Elle peut être utilisée à des fins thérapeutiques, ludiques,
industrielles, richesse équivalant au pétrole dans le désert, le litre
d’eau étant plus cher que le litre de carburant.
Les sources d’eau froide comme Henniez et Arkina ont été embouteillées
et commercialisées depuis le début du XXe siècle. Une dizaine d’autres
sources, telles les sources de Cossaux et Moulinet localisées au pied du
Mont-Chamblon, servent essentiellement à approvisionner le réseau d’eau
potable de la ville d’Yverdon-les-Bains.
Les eaux thermales d’Yverdon-les-Bains,
quant à elles, ont été exploitées à des fins thérapeutiques et ludiques
depuis le début de l’Antiquité.
En Suisse, on trouve environ 250 sources d’eaux froides ou chaudes,
parmi lesquelles une quinzaine atteignent des températures supérieures à
25oC. Afin de permettre une montée rapide des eaux chaudes venant des
profondeurs de la terre, la présence de zones fissurées est nécessaire.
Ces fissures sont présentes dans le Jura et les Alpes, c’est à ces
endroits qu’on trouvera la plus grande quantité d’eaux chaudes.
Le principe de la circulation d’eau peut se résumer en trois étapes :
-
Les précipitations
pluvieuses et neigeuses s’infiltrent dans le sol et traversent les
roches perméables. Il s’agit du processus d’infiltration.
-
Survient un
processus de circulation profonde, durant lequel les eaux pénètrent
dans le sol de plusieurs centaines de mètres à quelques kilomètres,
se réchauffant ainsi au contact de la roche. En effet, en profondeur
la roche est chaude.
-
Se produit alors
une remontée des eaux, due à des facteurs comme la charge
hydraulique pesant sur le circuit ou la présence de fractures,
donnant ainsi naissance à une source thermale.
Puits
d'arrivée de l'eau du lac à la station de pompage de la Ville d'Yverdon
EXTRAIT DE L'ENTRETIEN
du 18 mai 2004 avec MICHEL MARREL,
hydrogéologue cantonal vaudois
Eau 21 : Comment voyez-vous l’avenir dans le domaine de la
préservation de la qualité de l’eau ?
M. Marrel : Avec la mise en place du système suisse des zones de
protection des captages d’eau et en appliquant les restrictions
d’utilisation des sols, la préservation de la qualité bactériologique
sera suffisante. Tout est normé, on doit respecter les rejets d’eau,
l’agriculture est de plus en plus compatible avec la protection de
l’environnement, les cadastres des décharges, des sites contaminés vont
être connus et l’épandage des boues d’épuration est dorénavant interdit.
Tout s’améliore mais il faut toujours être attentif à l’aménagement du
territoire, éviter de mettre une installation à risque au mauvais
endroit. L’important est la mise en place des zones de protection.
La loi fédérale sur la protection des eaux contre la pollution date de
1971. Les secteurs de protection des eaux ont commencé à être mis en
place dans la fin des années septante dans le canton de Vaud. Le jeu de
cartes des secteurs est sorti en 1980 avec des secteurs A, B et C. Les
communes distributrices d’eau ont dû par la suite mandater des bureaux
d’hydrogéologues pour procéder à des études détaillées à proximité des
captages afin de subdiviser les secteurs S en zones S1, S2 et S3. Ce
travail est presque terminé.
Eau 21 : Comment gérez-vous la protection de l’eau dans la région des
Trois-Lacs ?
M. Marrel : Une fois les zones de protection autour d’un captage
définies et légalisées, le distributeur d’eau dispose des bases légales
pour protéger sa ressource.
Tous les projets de construction ou de transformation (bâtiments,
routes, aménagements, etc.) situés dans un secteur S me sont soumis
pour autorisation. Les distributeurs d’eau (communes ou associations),
quant à eux, sont responsables de la qualité chimique et bactériologique
des eaux distribuées.
Par ailleurs, depuis cinq ans, ils sont soumis à l’autocontrôle. La
législation fédérale demande qu’ils fassent un certain nombre de choses.
En particulier, aller voir à proximité des captages si les restrictions
sur l’utilisation du sol sont respectées, si la zone S1 est bien
clôturée ou si le couvercle du captage est en bon état.
Eau 21 : Comment trouve-t-on une source d’eau comme celle d’Henniez ?
M. Marrel : Les sources d’Henniez sont liées à un ancien chenal de la
Broye rempli par des alluvions déposées consécutivement aux avancées et
reculs du glacier du Rhône. C’est donc une ancienne vallée remplie de
graviers où les eaux circulent. Avec des méthodes géophysiques de
surface, on tente de détecter ce type de zones. Tant qu’on est sur du
rocher molassique, ce n’est pas intéressant, mais si des résistivités de
terrains importantes apparaissent, cela constitue un signe de présence
d’aquifères qu’il faut ensuite investiguer par des campagnes de forages.
Les sources d’Henniez sont connues de longue date, car elles
apparaissent naturellement à l’intersection de la formation aquifère
(ancien chenal) par de petits vallons transversaux.
Pavillon des sources d'Henniez
L’histoire des bains d’Yverdon peut être
comparée à une série de montagnes russes constituées par une alternance
d’époque de gloire suivies par des périodes de déclin. Parfois, ce sont
les événements extérieurs (guerre, crise économique, etc.) qui ont causé
un déclin, d’autres fois, c’est la gestion interne de cet établissement
qui en a été la cause. Au moins une dizaine de personnalités importantes
ont fortement marqué la vie des bains. Bien que certaines époques soient
définitivement révolues, sans elles, les bains ne seraient pas ce qu’ils
sont aujourd’hui.
Le bassin intérieur
du rez-de-chaussée au Centre Thermal en 2004
Les bienfaits de ces eaux sont apparus
très tôt, puisque des vestiges très anciens témoignent de la pratique
des bains à l’époque romaine. On peut d’ailleurs librement admirer une
baignoire en stuc recouverte de marbre à l’entrée des thermes actuels.
On a également retrouvé des autels votifs où des dames de l’époque d'Eburodunum
témoignaient par des inscriptions de leur reconnaissance envers Apollon,
Dieu guérisseur. À cette époque, des tuyaux de plomb amenaient l’eau
sulfureuse de la source au castrum. Cette même eau était ensuite
chauffée au moyen d’hypocaustes (systèmes de chauffage à air chaud).
Le bassin extérieur
du Centre Thermal en 2004
Une cure durait normalement entre ving et
trente jours et variait ensuite selon la nature de l’affection. Elle
s’appliquait surtout aux affectations chroniques. Les eaux sulfureuses
étant particulièrement excitantes, lors des bains prolongés, une poussée
(éruption de petits boutons ou de plaque rouge) pouvait apparaître. Les
rhumatisants devaient chercher les mois les plus chauds et les plus secs
de l’année. Les personnes atteintes de maladies de la peau devaient
faire leur cure dans les périodes de chaleur modérée.
Actuellement, l’équipe thérapeutique des Bains est constituée par trois
médecins, quinze physiothérapeutes diplômés et quatre maîtres de Bains.
En plus de la piscine thermale, le Centre comprend un espace santé doté
d’un bassin thérapeutique particulièrement adapté à la physiothérapie,
un espace détente situé sur le toit de l’établissement comprenant un
sauna, un hammam, un bain japonais et un jacuzzi, ainsi qu’un espace
beauté dénommée « la sultane de Sabah » où des soins à l'orientale sont
disponibles.
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EXTRAIT DE L'ENTRETIEN du 6 mai 2004 avec PATRICK-LOUIS DURUZ,
Directeur du Centre Thermal d'Yverdon-les-Bains
Eau 21 : Pouvez-vous nous décrire ce que sont les Thermes
d’Yverdon-les-Bains ?
P.-L. Duruz : Les Thermes d’Yverdon-les-Bains comprennent d’abord un
environnement médical, pour lequel nous devons être à même d'être
reconnus par les caisses maladies, d’être imaginatifs et performants au
niveau de ce que nous pouvons proposer comme techniques. La
physiothérapie est une science empirique. Donc, nous essayons de nous
ouvrir à l’ostéopathie, à des choses un peu différentes, mais tout en
gardant le sérieux lié au médical. Dans ce milieu, vous n’arrivez pas si
les techniques proposées ne sont pas prouvées scientifiquement, avec des
études cliniques, etc.
L’autre domaine auquel nous nous ouvrons maintenant est le ludique. Ce
que l’on a tendance à appeler le well feeling, le wellness, le
thermo-ludique, et là, nous nous devons d’être performants.
Eau 21 : Avez-vous vu des guérisons miraculeuses dans votre
établissement ?
P.-L. Duruz : Non, cela fait partie des légendes. Des gens ont très
certainement retardé des opérations, ou ont amélioré leur situation leur
permettant de vivre sans être opérés, c’est vrai, mais je ne vais pas
vous dire que les miracles existent ! Quand vous voyez sur des examens
ou sur des radiographies des vertèbres qui se collent, elles sont
réellement collées. Par contre, ce qui a été démontré, c’est que le
souffre contenu dans nos eaux traverse les tissus de la peau pour aller
se poser sur les articulations et soulage l’arthrose ou les rhumatismes.
Dans certains cas, l’eau thermale est utilisée aussi dans un traitement
pur, sans adjonctions chimiques pour le traitement du psoriasis, avec
certains effets. Certains composés comme le souffre permettent
d’atténuer les effets de cette maladie. Mais des paralysés qui ont
remarché en venant ici, je suis un peu trop cartésien pour y croire.
Le pavillon de la source Arkina
En 1901, la Source « La Prairie » est découverte à une centaine de
mètres des eaux thermales d’Yverdon-les-Bains. Le propriétaire de
l’hôtel « La Prairie » avait remarqué qu’une source jaillissait dans un
terrain attenant à son hôtel. Ayant eu la curiosité de vouloir connaître
la valeur de cette eau, il en prit un échantillon, qu’il soumit à
l’analyse du Prof. Schaffer de Berne. L’analyse de 1903 révéla qu’il
s’agissait d’une eau médicale, sulfatée, calcique, magnésienne, de la
catégorie des eaux froides des Vosges (Contrexéville, Vittel). Le 11
avril 1904, le Prof. Seiler, chimiste cantonal à Lausanne, corrobora par
une deuxième analyse les conclusions du Prof. Schaffer. En 1907,
l’exploitation commerciale commença. L’eau fut alors captée, et des
personnes commencèrent à venir en cure combinée de la station thermale
et de l’eau de « La Prairie ». Ses mérites pour soigner l’arthrite, la
goutte, la gravelle, l’artériosclérose, la dyspepsie, le foie et les
intestins furent vantés. Il fut même proclamé à une époque que l’eau
était radioactive et, de ce fait, contribuait à soigner de nombreux
maux. Il est certain qu’à l’époque la notion de radioactivité devait
être bien différente de celle d’aujourd’hui, le pire qu’on puisse dire
actuellement d’une eau étant qu’elle soit radioactive.
En 1920, un riche arménien du nom de Puznant Masraff, ayant fait fortune
en Egypte en vendant du tabac, s’intéressa aux thermes d’Yverdon et à
son eau de source et devint le propriétaire des lieux. Il rebaptisa
l’eau de « La Prairie » en « Arkina » en souvenir d’une source sacrée et
d’une ville arménienne détruite par les turcs.
En 1955, Benjamin Delacrétaz découvrit dans un champ de son beau domaine
de Bel-Air une autre petite source dont l’eau présentait les mêmes
caractéristiques que l’eau de « La Prairie ». Il s’adressa à Puznant
Masraff, qui lui acheta sa source. Les analyses confirmèrent qu’il
s’agissait d’une eau minérale répondant à toutes les exigences de
l’Office fédéral pour une eau minérale de haute qualité. Ainsi les deux
sources furent embouteillées sous le nom d’Arkina.
Mise en bouteilles des Sources Arkina à Yverdon-les-Bains
Le village d'Henniez se situe dans la
Broye vaudoise, dans le bassin versant des Trois-Lacs à 17,7 km à vol
d'oiseau d'Yverdon-les-Bains. Les sources ont été découvertes dans
l'Antiquité par les Romains comme l'attestent les vestiges de cruches
spéciales qui étaient utilisées pour l'approvisionnement en eau.
En 1905, la première ligne
d’embouteillage fut construite. L’affaire est un succès, puisqu’elle
attire plusieurs entrepreneurs. À une certaine époque, il y avait
jusqu’à cinq sociétés qui embouteillaient l’eau d’Henniez et qui se
concurrençaient fortement. Puis, seules deux sont restées, Henniez
Lithinée et Henniez Santé. Les bâtiments qui figuraient sur les
étiquettes des anciennes bouteilles en verre existent toujours et se
situent dans la zone des sources. À l’époque, c’était les bains d’Henniez.
L’eau d’Henniez vient des couches souterraines de la Broye, des Alpes
fribourgeoises et vaudoises, elle met environ sept ans pour traverser
les différentes couches géologiques et est ainsi filtrée et minéralisée
naturellement.
Pour avoir une appellation Henniez, l’eau doit avoir une origine
géologique bien déterminée, être dans le sillon graveleux d’Henniez et
avoir été reconnue comme captage d’eau minérale. Pour cela, elle doit
remplir un certain nombre de critères qui sont définis dans l’ODA
(Ordonnance sur les denrées alimentaires).
Au début de son histoire, les bouteilles en verre Henniez portaient une
étoile gravée sur l’avant. Si au cours des dernières décennies cette
étoile avait été supprimée, elle a été récemment réintroduite.
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EXTRAIT DE L'ENTRETIEN du 12 mai 2004 avec ROMAIN STAMPFLI,
chef du
laboratoire des Sources minérales d' Henniez SA
Eau 21 : Que représente aujourd’hui l’entreprise Henniez et comment
est-elle structurée ?
R. Stampfli : C’est une société familiale. La majorité des actions
appartient à une famille, la famille Rouge. Nous comptons un peu plus de
trois cents collaborateurs dans l’entreprise, qui comprend trois usines.
La première, dans le village, produit les jus et nectars Granini. La
seconde produit les eaux minérales Henniez et une troisième, à Saxon,
met en bouteille la marque Cristalp. Il y a une large gamme de produits,
de boissons sucrées, des jus et nectars de fruits, avec lesquels nous
avons une joint-venture pour la production et la commercialisation de
ces produits, ainsi qu’avec le groupe Virgin, pour les colas et thés
froids. L’année passée, nous avons embouteillé un peu plus de 230
millions de cols. Col veut dire tout produit confondu, les bouteilles de
25 cl, d’un litre et demi, les briques, verres, etc. La majorité est
composée d’eau minérale et puis le reste se partage entre les limonades,
les nectars et les jus.
Eau 21 : Les Sources minérales Henniez sont-elles propriétaires des
sources ?
R. Stampfli : Oui, nous sommes propriétaires de ces sources, parce que,
selon la loi, toute source qui a un captage de moins de 300 l/min. peut
être considérée comme propriété privée. Au dessus de
300 l/min., selon la législation en vigueur dans le canton de Vaud,
l’eau appartient à l'État. Mais cette loi est en train d’être modifiée,
avec la conséquence que nous devrons peut-être payer une certaine
redevance au canton dans le futur, tout en restant propriétaires des
sources.
Eau 21 : Exportez-vous l’eau Henniez ?
R. Stampfli : Très peu, on a fait quelques tentatives. Nous voulions
l’exporter il y a une quinzaine d’années aux États-Unis, sans nous
donner véritablement les moyens de le faire, donc cette idée a été
abandonnée. Aujourd’hui, vous trouvez nos produits un peu en France, en
Allemagne en très faible quantité, mais l’exportation n’est pas vraiment
notre stratégie. En revanche, Cristalp est plus désignée en matière
d’exportation, nous en avons une certaine quantité en Allemagne et aux
États-Unis, sous le nom de Alpwater. Aujourd’hui ce marché n’est en tout
cas pas en développement. Soit il faut se donner des moyens gigantesques
ou il faut le faire de manière ponctuelle, sans mettre en péril
l’entreprise, ce que nous avons retenu comme politique pour l’instant.
Laboratoire d'Henniez S.A.
EXTRAIT DE LA
CONCLUSION D'ANDREA OESS
Quand on étudie toutes les époques qui se sont succédées au Centre
thermal d'Yverdon-les-Bains, de l'Antiquité à nos jours en passant par
l'âge d'or et la Belle époque, on ne peut que s'émerveiller de tous les
événements qui ont eu cours.
L'histoire d'Arkina doit surtout son succès à la venue de Puznant
Masraff qui avait la volonté et les relations nécessaires pour faire
connaître cette eau au monde entier. Malgré la forte concurrence, cette
petite entreprise a trouvé sa place sur le marché de l'eau.
Les sources minérales d'Henniez jouent sur d'autres atouts : société
familiale, elle a réussi, en s'appuyant uniquement sur le marché suisse,
à être leader national dans sa branche.
ANDREA OESS est née en
1966 à Helsinki en Finlande. Elle grandit à Genève et obtient un diplôme
en Biochimie à l'Université de Genève en 1994. Puis elle effectue un
doctorat en Génie Rural à l'EPFL qu'elle obtient en 1999. En 2000, elle
part au Mexique sur un contrat de post-doctorat pendant deux ans pour
effectuer des recherches sur la pollution des sols et des eaux. En mars
2004, elle est engagée dans le Programme Eau 21.
CONTENU :
56 pages, photos couleurs
COMMANDE :
Nos brochures sont à vendre. Merci de nous contacter.
Notre association ne poursuit aucun but lucratif.
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Mai 2004
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