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HANS SCHÖNHOLZER

Impact des campings sur l'économie touristique
du Pays des Trois-Lacs


 

Le tourisme de la région Pays des Trois-Lacs est un Eldorado de la para-hôtellerie (campings, appartements à louer, auberges de jeunesse, établissements d’hébergement collectif) et en particulier du camping, par contre elle n’offre que peu de nuitées hôtelières. La région compte 46 campings lacustres se dispersant sur les cantons de Vaud, Fribourg, Berne et Neuchâtel. Ces campings disposent d’environ 2700 emplacements de passage, offrant annuellement 300'000 nuitées touristiques. Les campings résidentiels de la région comptent environ 900'000 nuitées par année.
La plupart des campings et des ports de petite batellerie de la région ont été construits après la deuxième guerre mondiale sur les terres créées par ce qu’on appelle la deuxième correction des eaux du Jura (CEJ). Pendant longtemps, ces terres n’attiraient pas l’intérêt des communes, car elles étaient régulièrement inondées et se prêtaient mal aux cultures.
Les campings de la région affichent complet pendant la haute saison et représentent une importante source de revenus stables et donc prévisibles dans une très belle région vinicole, contenant une des plus grandes réserves naturelles de l’Europe et une multitude de vestiges préhistoriques, romaines et médiévales.
Dans les cantons de la région, à savoir Vaud, Fribourg, Neuchâtel et Berne, la politique et les lois régissant les campings sont différentes. Le canton de Vaud a favorisé depuis toujours le camping touristique, donc de passage. Il compte le plus grand nombre et les plus vastes campings. Signalons également qu’il existe différentes listes de campings car l’appartenance à des associations est libre.

Camping VD8 à Yvonand

Hans Schönholzer, s’est investi dans l’étude particulière des campings du Pays des Trois- Lacs. En résumé, elle montre au lecteur :

-  l’histoire du camping et en particulier celui de la région des Trois-Lacs,

- des statistiques sur le camping avant, pendant et après l’évènement de l’exposition nationale expo02,

- une présentation des réserves naturelles de la Grande-Cariçaie, l'une des plus grande d'Europe, gérées par le Groupe d’Etude et de Gestion de la Grande-Cariçaie.

Attraction majeure de la région : sa rive sud, ici entre Yvonand et Estavayer-le-Lac


Ci-après quelques extraits d'interviews menées par l'auteur :

Le 8 novembre 2005 Hans Schönholzer a rencontré Nicolas Savoy, directeur de l’Office du Tourisme d’Estavayer-le-Lac et chargé de promotion de la partie fribourgeoise de la rive sud du lac de Neuchâtel.

Quels sont les objectifs de votre office ?
Notre mission est d’offrir un service d’accueil et d’information et de promouvoir notre région au niveau cantonal, fédéral, voire international. L’Office du Tourisme d’Estavayer-le-Lac, qui est géré par la Société de Développement, est également en charge des activités de l’Association touristique d’Estavayer-le-Lac et sa région (ATER), ceci pour les trois sociétés de développement fribourgeoises de la rive sud du lac de Neuchâtel, à savoir Estavayer-le-Lac, Portalban – Delley – Gletterens, ainsi que Cheyres – Châbles.

Quelle est la situation actuelle des campings dans votre périmètre ?
Dans la région de la rive sud du lac de Neuchâtel, il y a surtout du camping résidentiel qu’on appelle également du caravaning. Ce sont des résidences secondaires à des prix très intéressants. Les gens louent leur place à l’année ou en sont propriétaires. Ils payent un montant forfaitaire de taxe de séjour. Pour la région c’est une rentrée financière facile, mais au niveau du développement touristique ce n’est pas la meilleure des solutions.

Quelle est l’importance du tourisme pour Estavayer-le-Lac ?
Pendant la haute saison, nous arrivons à 100 000 nuitées. Si on prend une moyenne de cinquante francs dépensés par jour, cela nous donne cinq millions de francs. Sur les 100 000 nuitées, 75 000 à 80 000 sont des nuitées dans des campings/caravanings, des hébergements collectifs et des colonies de vacances. Seules 20 000 nuitées sont hôtelières. La rive sud du secteur fribourgeois représente environ 4500 nuitées par année. C’est énorme et cela constitue environ 40% des nuitées enregistrées dans ce canton. Si l’on prend encore les campings vaudois d’Yvonand, de Cudrefin et de Chevroux, on arrive à environ à 70 000 nuitées.

Qu’est-ce que le camping apporte aux habitants de la région ?
Le camping permet aux gens de vivre dans un paysage merveilleux où il y a très peu d’industrie. Si vous vous promenez dans cette région, vous remarquerez que le paysage est très agricole et qu’il compte très peu d’usines. Si la région se porte encore relativement bien, c’est grâce au tourisme. Ce qui n’est pas tout le temps perçu de la même façon de la part des autorités politiques qui ont également d’autres soucis. On peut se poser la question de ce qui est plus profitable : améliorer les infrastructures touristiques pour un potentiel de plus de sept cent mille nuitées ou installer une usine qui emploierait cinquante personnes en périphérie d’une ville, avec des aménagements gratuits et des allègement fiscaux sur dix ans.

Quelle est la rentabilité des campings ?
Un privé qui gère son camping a le souci de la rentabilité si en fin d’année il veut toucher un salaire. Si la saison est mauvaise au niveau météo, le réflexe du privé est de baisser ses prestations pour garantir son revenu. Il ne va pas trop dépenser, c'est-à-dire limiter ses dépenses par rapport à l’entretien des infrastructures, au nettoyage, à l’accueil et à la sécurité. Si c’est une société de développement qui gère le camping, que la saison soit bonne ou mauvaise le premier souci sera le développement durable, donc le fait que les campeurs soient contents et prêts à revenir les années suivantes.

Est-ce que la météo joue un grand rôle au niveau de la rentabilité des campings ?
Oui la météo joue un grand rôle pour les campings de passage. Quand vous avez trois jours de pluie, le camping se vide. Dans ce cas il est important d’avoir des infrastructures permettant de se sentir à l’aise, même si la météo ne s’y prête pas.


Le 11 novembre 2005, nous avons rencontré Antoine Ackermann. Il a été pionnier dans la promotion des campings en Suisse et en particulier en Romandie. Il prend sa retraite en tant que gérant du Camping Avenches-Plage. Son dynamisme, sa grande compétence, sa générosité et la pertinence de ses conseils font de lui une personne particulièrement sollicitée et écoutée.

Quelle est l’histoire du camping Avenches-Plage ?
Le camping Avenches-Plage existe depuis plus d’une centaine d’années. À l’origine, c’était un tout petit camping. Les gens venaient camper le samedi ou le dimanche. Depuis une cinquantaine d’années c’est la Société de Développement d’Avenches (depuis mars 2005 : Avenches Tourisme) qui gère le site. Actuellement il y a cinq cents emplacements résidentiels et deux cent cinquante emplacements touristiques sur ce camping.

Combien de personnes y travaillent ?
En plus de moi, qui suis responsable du camping et des parkings, il y a trois personnes qui sont engagées à l’année et une qui vient nous appuyer pendant la saison d’été. Nous ne nous occupons pas des commerces, ni des magasins ou des restaurants qui sont loués à des commerçants d’Avenches. Le camping est fermé du 1er octobre jusqu’au 1er avril. Pendant cette période nous entretenons les installations, prenons nos vacances et préparons la nouvelle saison. Mais à partir du 1er avril il n’y a plus de samedi ni de dimanche et pas de vacances non plus.

Quel est le rôle des associations cantonales de campings ?
Les associations cantonales ont toutes leurs propres statuts. Il n’y a aucune prescription qui oblige les campings à appartenir à une association. Dans le canton de Vaud on a de la chance car pratiquement tous les campings du canton, à l’exception de trois petits privés, font partie de l’AVTC. L’Office vaudois du tourisme (OTV) nous reconnaît au même titre que l’Association vaudoise des cafetiers, restaurateurs et hôteliers.

À qui appartiennent les terrains ?
Sur les terrains privés il y a surtout des campings résidentiels. En général les campings appartiennent aux cantons ou aux communes. Les infrastructures (restaurants, installations sanitaires et électriques) sont le plus souvent la propriété des communes. Si le terrain est cantonal, il est souvent sous-loué aux municipalités.

Quelles sont les proportions des places de passage dans les divers campings des cantons romands ?
À mon avis, 40% des emplacements de camping de passage et 60% des emplacements de camping résidentiels constituent une proportion idéale pour un camping. Le canton du Jura compte le plus de campings, 56% des places y sont de passage. Les campings du Jura Bernois, du canton de Vaud et de Neuchâtel comptent respectivement 37%, 36.5% et 31% en places de passage. Le canton de Fribourg n’en compte que 18%. La faible proportion des emplacements de passage dans le canton de Fribourg est également la raison pour laquelle le canton ne veut pas subventionner la promotion de ses campings.

Est-ce qu’il est risqué de gérer un camping ?
La demande est beaucoup plus grande que l’offre. Cette année, on a dû renvoyer environ deux mille familles qui cherchaient un emplacement pour le mois de juillet 2006. Nous sommes maintenant déjà complet, les réservations ayant déjà toutes été faites avant la saison.

Chemin pédestre balisé le long de la réserve naturelle des Grèves de la Corbière

Est-il difficile de gérer la sécurité d’une zone de camping ?
Du fait que les campings sont très peuplés, un comportement irréprochable des campeurs s’impose. Il y a toujours quelqu’un qui a vu quelque chose. À titre d’exemple : pendant la période d’été, il y a tous les jours quatre mille personnes qui viennent à la plage de notre camping. Le soir il n’y a jamais de papiers à ramasser. Plus les gens sont serrés, plus ils se sentent observés. Les voleurs n’échappent jamais aux regards, car le soir les gens sont assis autour de leur table. Nous n’avons pratiquement pas de problèmes de drogue, car depuis le début nous avons été très sévères à ce sujet. En tant qu’employé de la société de développement, j’ai également le droit d’expulser les campeurs sans demander l’avis de qui que ce soit. Je suis en possession d’une carte de police municipale et je peux intervenir comme agent de police d’Avenches.

Quelles sont vos charges les plus conséquentes ?
Les principales charges sont l’entretien, le nettoyage et l’électricité. De nos jours, un camping doit également être équipé d’un réseau d’électricité performant, qui fournit aux utilisateurs au moins 9 à 15 ampères. Les campeurs viennent en motorhome, ils ont une télévision, un ordinateur, un grill, un four micro-ondes, une chaîne stéréo, etc. Pour pouvoir alimenter tous ces appareils, il faut avoir suffisamment de courant.


Et vos investissements ?

Les investissements doivent être réguliers, selon l’évolution des besoins des campeurs. Les clients veulent des installations de qualité. À l’époque, on avait installé des sanitaires avec des douches à eau froide et à eau chaude mélangée. Maintenant les clients ont besoin d’eau chaude et d’eau froide afin de pouvoir régler la température eux-mêmes.
Il y a quelques années nous avions installé un réseau téléphonique pour caravanes. Grâce aux téléphones portables, ces installations sont devenues désuètes. De nos jours tous les campings qui se respectent doivent être équipés en ADSL, ou encore mieux d’un réseau WIFI. Actuellement nous réalisons des essais avec une antenne, il faut suivre l’évolution. L’ingénieur désirant travailler aussi pendant ses vacances doit pouvoir se connecter à Internet chez nous.



Le camping communal d’Erlach se situe à l’entrée de l’illustre sentier menant à l’Île Saint-Pierre. Le 15 novembre 2005, nous avons rencontré Hans-Rudolf Stüdeli, administrateur de la commune d’Erlach, responsable du camping communal, ainsi que Manuela Montaldo, gérante du camping de passage et directrice de l’Office du tourisme de cette commune.

Quelle est l’histoire du camping communal d’Erlach ?

Hans-Rudolf Stüdeli
(HRS) 
: Pendant la première partie du siècle dernier, c’était un camping privé. Mais depuis une cinquantaine d’années, il est la propriété de la commune. Pendant les années soixante il a été agrandi par l’apport d’un terrain appartenant à des paysans. En échange, la commune leur a proposé d’autres terrains se situant plus à l’intérieur du pays. En 1999 le camping a été à nouveau agrandi afin d’obtenir les dimensions actuelles.

L
’Office du tourisme reçoit-il une part du revenu généré par l’activité du camping ?

HRS 
: Le revenu généré par le camping revient à la commune. L’Office du Tourisme est financé par les taxes de séjour et également par les cotisations de ses membres. Mais il existe une commission communale du tourisme et sa collaboration avec l’Office du tourisme est excellente.

D’où proviennent les touristes ?
HRS
 : Au début du boom du camping, la proportion en campeurs bâlois était assez importante. Pour eux, le lac de Bienne est le plus proche. Mais la majeure partie des campeurs provient d’un périmètre de cinquante kilomètres.

Quelle est la dimension du tourisme à Erlach ?
HRS
 : Pendant la basse saison, Erlach comporte 1100 habitants, et pendant la haute saison nous comptons environ 5000 à 6000 nuitées journalières. Erlach vit du et avec le tourisme qui génère de l’activité pour tous les négoces. Mais le tourisme rapporte à la commune également 10 à 15% de ses recettes fiscales.

Combien coûtent les infrastructures du camping communal d’Erlach ?
HRS
 : Le bâtiment principal ainsi que le bâtiment des sanitaires valent ensemble environ 1.7 million de francs. La chaleur de l’été 2003 nous a cependant montré les lacunes de notre système de climatisation comme de nos stores.

Est-ce qu’un camping serait rentable pour un indépendant qui devrait acheter un terrain et financer l’infrastructure lui-même ?
Manuela Montaldo
(MM) 
: Selon moi, cela serait très rentable. Je me suis intéressée à cette question, entre ma période passée au camping de Salavaux et celle au camping d’Erlach. Les banques m’auraient sans doute prêté de l’argent. Plus difficile aurait été de recevoir les autorisations pour construire un camping. En principe, investir dans un camping est beaucoup plus intéressant qu’investir dans un hôtel. En effet, dans un hôtel il faut faire des rénovations au niveau des chambres, des salles de bain, de la façade, etc. Pour les campings, il suffit de soigner les installations sanitaires et de semer du gazon.

Le camping communal d'Erlach; au fond, l'Île Saint-Pierre

Souvent les gens qui travaillent dans le domaine sont plutôt enthousiastes. Mais il faut être imprégné d’une mentalité très spéciale pour gérer ce type de structure. Aimer les contacts humains, c’est la chose la plus importante. Vous devez avoir le caractère mieux fait que la figure, sinon vous ne supporterez pas ce travail sur une longue durée. Il n’y a pas que du beau et du rigolo. On ne manque pas de problèmes, car il y a énormément de personnes vivant sur une petite surface. Il faut avoir une bonne oreille et procéder de manière psychologique. La relation humaine est extrêmement importante.

Est-ce qu’il est difficile d’engager du personnel saisonnier compétent ?
MM 
: Depuis trois ans, j’ai une très bonne équipe. Certains travaillent ici depuis plus longtemps encore. Mais cette question pose quand même un problème. C’est pour cette raison que j’aimerais également développer une activité pendant la saison hivernale. De cette façon nous pouvons engager les bonnes personnes à plus long terme, car actuellement les gens doivent se trouver un autre emploi pendant la saison hivernale.

Quel est l’apport économique du camping pour la commune ?
HRS 
: Nos commerces vivent du tourisme et le camping est un segment particulièrement important. Nous avons deux boucheries et trois boulangeries pour seulement mille habitants. Mais la restauration profite également des campings. Le chiffre d’affaires se réalise pendant la haute saison.

Dans quelle mesure la commune bénéficie t-elle de l’activité touristique ?
HRS 
: Sans le tourisme, Erlach n’aurait certainement pas un taux d’imposition moyen, par rapport à d’autres communes du canton de Berne. Et nous sommes relativement mal desservis par les transports publics.

Quel va être selon vous l’avenir des campings ?
MM 
: Pour ma part, je suis convaincu qu’il y aura toujours des campings, même en cas de mauvaise conjoncture. La personne qui en faisait auparavant n’en a peut-être plus les moyens. Mais celle qui pouvait encore se payer un hôtel à l’étranger, ne le peut peut-être plus, devenant un nouveau campeur potentiel. Les gens qui habitent en ville ressentiront toujours le besoin de venir passer des vacances dans la nature et au bord d’un lac.
HRS 
: Le camping aura toujours un avenir. C’est le seul endroit où un ouvrier discute avec un professeur. Les gens de tous horizons ont le besoin de se sentir plus proche de la nature. Il y aura certes des changements, comme je les ai vécus moi-même comme campeur. Les besoins vont s’adapter aux nouveaux comportements humains.

Sur les bords du lac de Morat


Conclusion générale de l'étude :

Depuis la création de ses campings, la région Pays des Trois-Lacs attire un grand nombre de campeurs, recherchant pendant la saison estivale des sensations de retour à la nature et de plaisirs lacustres. Depuis une cinquantaine d’années, ces touristes apportent aux communes et aux commerçants locaux une importante source de revenus. Les rives sud des lacs de Neuchâtel et de Bienne ont pu conserver un paysage splendide qui a gardé tout son aspect naturel, en grande partie grâce aux revenus générés par les campings.
Nos entretiens nous ont montrés que les campings sont extrêmement profitables ; que la demande pour les emplacements est garantie à long terme ; qu’ils présentent très peu de risques et nécessitent relativement peu de moyens financiers en ce qui concerne leur entretien.
Les campings ont de très beaux jours devant eux, car la demande est bien établie et continue. Elle correspond à un besoin physiologique de personnes recherchant la beauté et les sensations élémentaires d’un séjour dans la nature avantageux qui représente un certain style de vie ayant fait ses adeptes. D’où également l’intérêt de choyer et de protéger les trésors que la nature offre dans cette merveilleuse région. Ils représentent ses plus importants atouts, se traduisant par des flux de revenus stables et prévisibles.
À long terme, il est difficile d’imaginer une meilleure alternative offrant autant de gains pour si peu de frais avec des risques d’investissement aussi faibles. La prévisibilité des revenus est en soi le meilleur garant pour développer la région d’une manière durable.

 


La brochure se termine par un coup de cœur de Hans Schönholzer pour cette région qu’il a transmis aux lecteurs par une série de photographies. L’auteur a emprunté, pour faire ses prises de vues, le magnifique chemin cyclo-pédestre HP5, traversant les réserves naturelles de la grande Cariçaie, et qui reste l’un des seuls vestiges de l’expo02.


HANS SCHÖNHOLZER est bilingue allemand/français, il a obtenu une licence en gestion financière.

CONTENU :
56 pages A4, photos couleurs

COMMANDE :
Nos brochures sont à vendre. Merci de nous contacter.

Notre association ne poursuit aucun but lucratif.

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Janvier 2006
 


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