du purin dans un affluent de la Broye
Venant d’un pays qui n’est pourtant pas un exemple en matière d’anti-pollution, Pascal Mavinga a tout de même été très surpris de la mauvaise qualité des eaux de la Broye et des nombreuses maladies dont souffrent ses résidants.
La rivière Broye, cours d’eau sur lequel j’ai focalisé mes recherches, dit-il, souffre des maux engendrés par la vie moderne. Ces maux sont multiples. Ils vont du faible débit du cours d’eau à la présence de maladies endémiques, en passant par la faible quantité de nourritures et de caches à poissons qui existent aujourd’hui.
Malgré les mécanismes de protection mis en place par la loi, la qualité des cours d’eau ne cesse pas de se dégrader. La présence de nouveaux produits utilisés dans notre vie quotidienne crée des problèmes nouveaux et poussent les décideurs politiques à prendre des mesures qui répondront au mieux à cette problématique. L’utilisation croissante de produits phytosanitaires et d’engrais par l’agriculture ne fait qu’aggraver la situation. L’industrie chimique, elle non plus, n’arrête pas d’inventer et de proposer aux agriculteurs des nouveaux produits. Chacun essaie de défendre ses intérêts.
La Broye souffrant des maux de notre civilisation actuelle, comme nous les avons répertoriés, c’est à l’autorité politique qu’appartient le pouvoir de changer les choses. Va-t-elle le faire ? La réponse à cette question viendra des hommes et des femmes qui sont aux commandes de l’appareil étatique.

les poissons ont besoin d'une eau propre
D’après les entretiens que j’ai eus avec Philippe Savary, garde-pêche de la circonscription 8, qui englobe une partie du district de Payerne et ceux de Moudon et Oron-la-Ville, la grande partie des cas de pollution dont il s’est occupé est causée par l’agriculture. Ces cas de pollution sont le résultat soit d’une négligence lors de manipulation des produits (engrais naturels ou chimiques), soit d’accidents survenus dans les installations agricoles. M. Savary, en cas de pollution provenant d’une ferme, essaie toujours de sensibiliser l’exploitant agricole sur les dangers de pollution qui existent dans l’exercice de son métier.
Il est indéniable que la Broye, étant une région essentiellement paysanne, connaît souvent des pollutions d’origine agricole. Elles proviennent des fermes pratiquant l’élevage des gros et petit bétails. Elles proviennent également des laiteries-fromageries, nombreuses dans la région. Il y a également quelques pollutions dues aux rejets des eaux provenant des stations d’épuration de la région.
Les pollutions industrielles sont quant à elles insignifiantes et rares. Lors de ses interventions, M. Savary enquête. Il cherche surtout à trouver l’origine et la cause de la pollution. Il doit scrupuleusement déterminer s’il s’agit d’une pollution intentionnelle ou non. À la fin de l’enquête, il adresse ou une lettre d’avertissement au pollueur ou une dénonciation au juge d’instruction. Le plus souvent, le juge ne statue pas mais renvoie l’affaire auprès du préfet pour décision.
Pascal Mavinga a procédé à d'autres entretiens dont celui de Philippe Vioget, directeur du laboratoire du Service vaudois des eaux, sols et assainissement rencontré le 15 novembre 2005 à Epalinges. Du Dr Thomas Wahli, spécialiste piscicole du Centre pour la médecine des poissons et des animaux sauvages de l'université de Berne, et un dernier entretien qui a eu lieu à Moudon le 12 décembre 2005 avec Alexandre Schwager, directeur des écoles d’agriculture vaudoises de Grange-Verney et de Marcelin.
Ci-dessous:
1. travaux sur la Broye à proximité de Moudon
2. STEP de La Verna
3. la Broye à Bressonnaz
4. truite saine (claire) et truite atteinte de la maladie MRP
64 pages A4, photos couleurs, prix 30.- + frais de port
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Association Développement 21
Rue du Bugnon 24 - 1375 Penthéréaz - Suisse
tél + 41 (0)21 881 22 39 - E-mail eau21@eau21.ch - Site http://www.eau21.ch
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